La densité mesure la relation entre la masse et le volume, ce qui nous permet de mesurer les propriétés des matériaux.
Les polyoléfines en général (polyéthylène et polypropylène), du fait de leur faible densité, sont des matériaux avec un point de fusion très bas qui facilite les processus de thermoscellage et que l’on utilise pour le conditionnement des aliments frais ou préparés. Le scellage de PE est généralement utilisé pour les opercules de barquettes en PET.
Le PET est un matériau qui peut être recyclable et recyclé en contact avec les aliments, mais qu’en est-il du reste des polymères qui l’accompagnent dans les structures multicouches utilisées dans l’alimentation ? Ces matériaux peuvent sérieusement compliquer la récupération des paillettes de PET, avec une densité supérieure à 1, s’ils ne sont pas éco-conçus pour flotter pendant le traitement de lavage des barquettes.
Comme nous le savons déjà, l’objectif des usines de recyclage de polyester est de récupérer des paillettes de PET séparées des autres polymères ou des encres, des étiquettes, des bouchons, etc. Jusqu’à présent, le recyclage du PET provenait principalement des bouteilles en monomatériaux, mais ces dernières années, les nouvelles directives européennes réclament une augmentation significative des taux de recyclage. Les barquettes en PET sont donc également triées pour être recyclées, en récupérant les paillettes de PET.
Comment se déroule le processus d’obtention des paillettes une fois que les barquettes arrivent chez le recycleur de PET ?
Lorsque les déchets de post-consommation en PET (principalement des bouteilles et des barquettes) arrivent à l’usine de recyclage, ils sont broyés et déposés dans un bac de lavage afin de séparer les paillettes de PET des autres polymères. Dans le schéma suivant, nous pouvons voir comment se fait la séparation des matériaux par densités. C’est pour cette raison que l’éco-conception des opercules, étiquettes, bouchons, etc. est essentielle, par le biais des directives de différents organismes qui encouragent le recyclage, comme la fondation PLASTIC SENSE.
En ce qui concerne la barquette en PET, on distingue le matériau multicouche et le matériau monocouche. Le matériau rigide multicouche doit être transparent et incolore, d’une épaisseur supérieure à 150 microns, et ne doit pas contenir d’adhésifs en Polyuréthane, qui doivent être remplacés par d’autres adhésifs à base d’acrylate ou solubles dans l’eau chaude. Ils ne peuvent pas non plus inclure des matériaux dont la densité est supérieure à 1.
Tout cela concerne les barquettes, mais qu’en est-il des opercules ? Les opercules rigides imprimés se délaminent comme les barquettes, et l’encre reste dans la partie qui flotte. Les opercules flexibles doivent avoir une densité inférieure à 1, pour ne pas contaminer les paillettes de PET qui restent au fond. L’objectif est d’augmenter le taux de recyclage du PET, qui dispose d’un marché secondaire à forte valeur ajoutée et d’une industrie du recyclage hautement spécialisée, qui prévoit une augmentation considérable de la demande grâce aux directives européennes.
De cette façon, pendant le processus de délaminage des barquettes, les paillettes de PET propres restent au fond, laissant les matériaux qui peuvent contaminer en haut, séparant ainsi par flottation les éventuels polymères contaminants (imprimés ou non) des paillettes de PET récupérées. C’est pourquoi l’éco-conception des opercules est cruciale : ceux-ci doivent avoir une densité <1 g/cc et entrainer les encres avec eux afin de ne pas contaminer les paillettes de PET que des entreprises comme SP GROUP recyclent, favorisant ainsi la circularité et le recyclage TRAY2TRAY (différent du projet BOTTLE2BOTTLE).
De plus, SP GROUP a été le premier producteur de films à obtenir la certification ECOSENSE en 2017, et depuis cette date, nous continuons à collaborer avec les recycleurs afin d’améliorer et d’atteindre la teneur maximale en PET recyclé dans nos produits. Sans aucun doute, et compte tenu de l’imminente taxe sur les plastiques qui entrera en vigueur après l’été 2021, le PET recyclé sera le grand allié des emballages alimentaires, puisqu’il sera exempté du paiement de cette, d’une valeur de 0,45 €/kg.
Que faire des opercules ?
À l’heure actuelle, si les matériaux d’emballage sont multicouches (plusieurs polymères), il est plus difficile de les retraiter, de sorte que la partie qui flotte dans les recycleurs de PET finit généralement à la décharge. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de différencier deux principaux types d’opercules : les opercules flexibles multicouches – que l’on retire par aspiration pneumatique dans le flux flexible – et les opercules rigides en PET – qui permettent de refermer les emballages et offrent une meilleure conservation de certains aliments. Pour les emballages composés d’une barquette et d’un opercule en PET rigide, le recycleur délamine les flux de PET et de PE, de sorte que la fraction de PE qui flotte est facilement récupérée et recyclée dans les convertisseurs de PE.
Bien que le flux de PE n’ait pas encore reçu l’approbation de l’EFSA pour le contact alimentaire, et que son recyclage ne puisse être circulaire, il existe de multiples applications pour le recyclage de ce type de polymères (sacs poubelles, supermarché, meubles, etc.). Dans ce cas, le matériau résultant (naturel ou coloré) contient les encres d’impression des emballages alimentaires, qui n’affectent pas le retraitement, et qui est idéal pour les applications non alimentaires.
En ce sens, à SP GROUP, nous travaillons à promouvoir le remplacement de tous les opercules multicouches par des opercules monomatériaux, qui pourront ainsi être recyclés, ce qui évitera qu’ils ne soient mis en décharge.
Caractéristiques des opercules pour avoir une densité <1
En quoi les recyclage mécanique et chimique nous bénéficient-ils ?
Avec la nouvelle loi sur les déchets et les sols contaminés, les coûts liés à la mise en décharge vont augmenter, de sorte que l’industrie va déployer encore plus d’efforts pour recycler et donner de nouvelles utilisations au plastique post-industriel et post-consommation. L’investissement dans le recyclage chimique ne cesse d’augmenter, mais il ne faut pas oublier que le recyclage mécanique est plus efficient en termes de consommation d’énergie et d’émissions. De plus, pour ces deux types de recyclages – mécanique et chimique – il est nécessaire de penser à l’éco-conception des déchets plastiques (par exemple, le PA et le PET sont assez limités).
Le recyclage chimique pourrait être circulaire, mais le secteur coïncide sur le fait qu’il est d’abord nécessaire de mettre en place un cadre normatif et réglementaire offrant des certitudes et encourageant davantage les investissements. A priori, le recyclage chimique serait le dernier maillon du recyclage (de la partie mixte des centres de tri, mais aussi d’autres flux tels que les huiles, les pneus, etc.), car, après le recyclage mécanique, il serait le seul moyen d’éviter la mise en décharge ou l’incinération des déchets plastiques.