Depuis 2020, la loi française AGEC promeut des mesures visant à encourager l’économie circulaire, à contribuer à la réduction du gaspillage alimentaire et à diminuer l’impact environnemental causé par les emballages. Pour ce faire, il est essentiel d’augmenter le nombre d’entreprises qui recyclent le plastique.
Le champ d’application de la loi AGEC vise 2040 comme année clé pour l’élimination totale des emballages plastiques à usage unique dans le pays.
Elle prévoit, entre autres, les objectifs suivants :
- Informer le consommateur de toutes les données relatives au recyclage de ses produits.
- Encourager la réutilisation solidaire et la consommation responsable.
- Retarder l’obsolescence programmée.
- Améliorer la production grâce à des mesures d’éco-conception en vue d’une fabrication d’emballages plus durable.
À SP Group, des mesures similaires ont déjà été mises en œuvre dans le cadre de notre philosophie de travail respectueuse de l’environnement, avec une attention particulière portée à la production d’emballages durables qui contribuent à la réalisation de ces objectifs.
D’autres entreprises internationales fortement implantées en France ont également pris des mesures pour privilégier le recyclage dans leurs processus de production. Voici un aperçu des entreprises qui recyclent le plastique ou qui sont passées à l’action, afin de réduire leur impact sur l’environnement.
L’ORÉAL N’UTILISERA PLUS DE PLASTIQUE VIERGE À PARTIR DE 2030
L’Oréal a développé un programme appelé « L’Oréal pour le Futur ». Celui-ci définit des engagements pour 2030, afin de réaliser une grande transformation dans le domaine de la durabilité.
Sa stratégie de développement durable repose sur trois piliers fondamentaux :
- Transformer ses processus de production afin de garantir que ses activités respectent les « limites planétaires » définies par les experts scientifiques en matière d’environnement. C’est pourquoi, par le biais d’un programme de transformation interne, elle s’efforce de limiter l’impact de l’entreprise sur le climat, l’eau, la biodiversité et les ressources naturelles.
- Renforcer l’écosystème de l’entreprise en vue d’un monde plus durable, c’est-à-dire en étendant ses mesures aux clients, aux fournisseurs et aux consommateurs.
- Soutenir les besoins sociaux et environnementaux urgents en allouant, entre autres, 100 millions d’euros à des investissements d’impact qui soutiennent la régénération des écosystèmes et le développement de l’économie circulaire.
Ce n’est pas la première fois que L’Oréal prend des engagements en matière de durabilité. Le groupe s’intéresse depuis longtemps à l’impact environnemental de ses usines et de ses centres de distribution.
Depuis 2005, l’entreprise a réduit de 78 % les émissions de CO2 de ses installations, sans pour autant réduire son volume de production.
En 2019 déjà, L’Oréal a rendu 35 sites (dont 14 usines) neutres en carbone.
Les objectifs pour les années à venir restent les mêmes. L’un des plus importants est que, d’ici à 2030, 100 % des plastiques utilisés dans les emballages devront provenir de sources recyclées ou biosourcées.
Cela signifie qu’elle éliminera complètement l’utilisation de plastique vierge et que 100 % des ingrédients d’origine biologique utilisés dans les formules et les matériaux d’emballage seront traçables et issus de sources durables. Elle s’en rapproche déjà, car elle a atteint un taux de 68 %.
Bien entendu, elle fait également partie des entreprises qui recyclent le plastique. Elle fabrique des palettes en utilisant du plastique recyclé à partir d’emballages et de matériaux provenant de ses propres usines. Avec 400 palettes fabriquées selon cette méthode, elle estime avoir recyclé 7,6 tonnes de plastique.
De plus, elle a également annoncé un financement de 50 millions d’euros pour des projets innovants liés au recyclage et à la gestion des déchets plastiques.
CARREFOUR FRANCE INSTALLE DES KIOSQUES RÉCOMPENSANT LE RECYCLAGE
Carrefour France est une des entreprises qui recycle le plastique en France : elle a installé ses premiers kiosques de recyclage, une initiative qui permet aux clients de recycler des produits et de recevoir des bons d’achat d’une valeur allant jusqu’à 15 euros.
Cette stratégie de Carrefour France a été mise en place en collaboration avec TerraCycle, ainsi qu’avec l’aide de cinq partenaires (BIC, DIM, Hasbro, Philips et Tefal).
Les premiers kiosques de recyclage sont déjà présents sur les parkings de certains de ses magasins en France, notamment à Athis-Mons, Angoulins, Évreux, Laval, Nice-Lingostière et Vaulx-en-Velin.
- Les utilisateurs peuvent recycler six catégories de produits usagés :
- Les brosses à dents manuelles et les tubes de dentifrice.
- Les rasoirs manuels, ainsi que les lames de rasoir.
- Les instruments d’écriture.
- Les collants et les bas.
- Les jeux et les jouets endommagés.
- Les poêles et les casseroles.
Pour le dépôt de ces produits, le consommateur reçoit un bon d’une valeur comprise entre 0,50 et 15 euros. Pour autant que le produit se trouve dans le kiosque de la catégorie correspondante, ni son état ni sa marque n’ont d’importance.
Pour bénéficier de ces bons d’achat, il faut passer par l’application web Recycle+Save, scanner le code QR du kiosque et enregistrer les produits qui ont été déposés.
ENTREPRISES QUI RECYCLENT LE PLASTIQUE : CARBIOS PRÉSENTE SA MACHINE À RECYCLER LES RÉSIDUS TEXTILES
La société Carbios est spécialisée dans le développement de technologies enzymatiques visant à réinventer le cycle de vie des plastiques et des textiles.
Son travail est aujourd’hui décisif, non seulement en raison de la mise en œuvre de la loi AGEC, mais aussi parce qu’à partir du 1er janvier 2025, le tri sélectif des déchets textiles sera obligatoire en Europe.
L’innovation présentée par cette entreprise française est la première machine de préparation de fibres de polyester pour le recyclage industriel des déchets textiles.
L’objectif est de réduire à zéro les déchets textiles accumulés dans les décharges. Un investissement d’environ 1 million d’euros a permis de concevoir, de développer et de breveter cette machine, qui devrait atteindre l’échelle industrielle en 2025.
La machine broie les déchets textiles introduits, sépare les boutons et les fermetures éclair et laisse des morceaux de 1 à 2 cm2, qui peuvent être recyclés par un processus enzymatique afin de créer de nouvelles fibres textiles.
RENAULT CRÉE « THE FUTURE IS NEUTRAL » POUR STIMULER L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE
Aujourd’hui, un véhicule neuf contient de 20 à 30 % de matériaux recyclés. Cependant, la plupart de ces composants ne proviennent pas de l’industrie automobile, mais d’autres industries telles que la métallurgie ou la construction.
Renault veut changer cette situation, c’est pourquoi la société a créé « The Future is Neutral », avec laquelle elle espère mener à bien les processus d’économie circulaire sur le marché.
La stratégie présentée consiste à développer des boucles d’économie circulaire à chaque étape de la vie d’un véhicule, c’est-à-dire de la phase de production à l’utilisation et à la fin de vie de ces voitures.
Pour ce faire, Renault s’appuiera sur la mobilisation d’un réseau de filiales et de partenaires essentiels à la collecte de pièces détachées, de matériaux et de batteries tout au long du cycle de vie de la voiture. Ce projet couvrira également tous les types d’environnements, des voitures en fin de vie aux déchets générés dans les usines et les ateliers.
« The Future is Neutral » dispose de filiales et de partenaires tels que :
- Gaia : spécialisée dans la réparation des batteries, dans la collecte et la réutilisation des pièces détachées et dans le recyclage des matériaux des véhicules.
- Indra : elle s’occupe du traitement des VHU (véhicules hors d’usage) en France, où l’on compte plus de 370 centres agréés.
- Boone Comenor : spécialisée dans le recyclage de la ferraille.
- Verkor : fabricants de batteries.
Le travail combiné des filiales de Renault, de ses partenaires et de « The Future is Neutral » permettra de recycler tous ces produits, mais aussi les batteries. En effet, l’un des principaux objectifs de l’initiative est également de devenir le leader européen du recyclage des batteries automobiles en circuit fermé.
L’objectif ultime de Renault est de maintenir la valeur des pièces détachées et des matériaux le plus longtemps possible, afin que l’industrie puisse augmenter de manière significative les matériaux recyclés utilisés dans la production de nouveaux véhicules.
L’engagement des entreprises françaises en faveur de la durabilité et du recyclage se manifeste clairement dans les initiatives décrites ci-dessus. Ces géants industriels ne se contentent pas de s’adapter aux exigences de la loi AGEC, ils ouvrent également la voie vers un avenir plus vert. Ces efforts sont non seulement bénéfiques pour l’environnement : ils constituent également un modèle à suivre pour d’autres entreprises du monde entier. Dans un monde de plus en plus conscient de l’importance de la durabilité, ces entreprises françaises prennent la tête du changement vers un avenir plus responsable et plus durable.