L’économie circulaire est l’un des termes les plus importants lors de conversations sur le changement de paradigme de la consommation mondiale.
Les réglementations européennes l’incluent déjà dans leurs communiqués et directives, et les entreprises du secteur du plastique travaillent depuis des années à la reconversion de leurs activités à ce nouveau modèle.
L’économie circulaire a besoin et demande la participation de tous les maillons de la chaîne. Depuis l’utilisation de matières premières par les entreprises de production industrielle ou la gestion des déchets plastiques, jusqu’à l’action des citoyens dans leur rôle de consommateurs. Mais, qu’est-ce l’économie circulaire exactementet quelles sont les opportunités dans le secteur des plastiques recyclables ?
LES POINTS LES PLUS IMPORTANTS DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE
Le terme d’économie circulaire a été utilisé pour la première fois il y a moins de 30 ans. Plus précisément, ce sont Pearce et Turner qui, en 1990, l’ont utilisé pour décrire des systèmes fermés d’interaction entre l’économie et l’environnement. Leur idée était d’aller au-delà de l’économie linéaire, basée sur le concept unidirectionnel et occidental, sur le progrès technologique et sur l’illusion capitaliste de la croissance économique exponentielle et infinie. En somme, il s’agit de se rapprocher d’un concept plus courant dans la culture orientale : celui du cycle de vie du plastique ou de la circularité.
Pour cela, recycler n’est pas suffisant, il est aussi nécessaire de fermer et éviter les fuites dans ces cercles. Il faut donc contrôler que la quantité de déchets provenant de la production de nouveaux matériaux avec des matériaux recyclés soient la plus infime possible. Pour beaucoup, la mise en œuvre de ce modèle signifierait la fin de l’ère des produits à usage unique et des carburants à bas prix.
Avec l’environnement et la durabilité de la planète au centre du nouveau paradigme, l’économie circulaire plastique prend comme pierre angulaire les sciences telle que le biomimétisme. Il s’agit d’un processus qui utilise les connaissances et l’expérience des organismes pour créer des produits avec moins de ressources et d’énergie, grâce aux millions d’années d’adaptation des espèces à leur environnement. Cette discipline serait applicable à la production de déchets marins, dont 85 % proviennent de la terre via les fleuves d’Asie et qu’on ne récupère pas pour le moment, alors que le plastique est un bien de grande valeur, à réutiliser.
L’étude de la composition et du tissage de la toile d’araignée, par exemple, a permis d’améliorer les systèmes de cordes et même de fabriquer des gilets pare-balles plus efficaces. Au Zimbabwe, le bâtiment de l’Eastgate Centre imite les constructions des termites en Afrique subsaharienne pour maintenir l’humidité et la température sans utiliser de climatiseurs. Il en résulte que ce projet ne consomme que 10 % de l’énergie d’autres bâtiments de taille similaire.
UN CHANGEMENT DANS LA RÉPARTITION DES RESSOURCES POUR LES DIFFÉRENTS SECTEURS DE L’ENTREPRISE
Mais s’il y a une caractéristique essentielle dans l’application de l’économie circulaire au sein des entreprises, c’est qu’elle oblige à repenser les processus de fabrication de bout en bout, ce qui demande encore plus de ressources dans ces trois domaines : le développement de produits, la récupération et la refabrication, et la réparation.
Le bâtiment de l’Eastgate Centre dont nous avons déjà parlé plus haut est une réussite de l’économie circulaire grâce à l’effort investi lors de la phase de conception et du développement du produit.
Dans le cas de la récupération et de la réutilisation des déchets, il existe des entreprises comme Apple qui dispose déjà de machines spécifiques qui permettent de séparer, de recycler ou de réutiliser les anciennes pièces de terminaux. De plus, le géant technologique lui a même donné un nom : le robot « Liam ».
LE SECTEUR DES PLASTIQUES, PROTAGONISTE DU CHANGEMENT
Le secteur de l’emballage est l’une des industries les plus fortement touchées par les changements vers la durabilité. Depuis des années, les fabricants se sont engagés dans un processus de recherche et d’innovation pour le développement de plastiques durables, de bioplastiques et de matériaux qui facilitent les processus de séparation et de recyclage.
L’économie circulaire des plastiques ne se limite pas seulement aux processus de récupération ou de production du matériau, mais englobe aussi la recherche technique du secteur afin de contribuer aux objectifs de cette économie fermée avec les contributions suivantes, entre autres :
– Les emballages en plastique permettent d’augmenter la durabilité des aliments, en évitant le gaspillage de consommables.
– L’engagement réel du secteur pousse les entreprises à acquérir des certifications qui garantissent que les déchets industriels sont réincorporés dans les processus de production.
– La sensibilisation des consommateurs lors de la phase de séparation des déchets et le travail des systèmes locaux avec les recycleurs génèrent un réel engagement en faveur de la réutilisation des matériaux et favorisent la production de plastiques monomatériaux, pour éliminer les problèmes de pollution et augmenter le cycle de vie du plastique.
– Les processus de production fermés aident également les entreprises à contrôler et à réduire leur impact environnemental et énergétique, ainsi qu’à réduire la facture de l’écotaxe.
Sans aucun doute, l’économie circulaire est un grand défi de reconversion et d’innovation pour le secteur des plastiques, qui dessine un horizon positif et rentable pour tous : les institutions et les entreprises, ainsi que les consommateurs du futur.