Le passage à un modèle plus durable du point de vue environnemental est de plus en plus présent, comme en témoignent des engagements tels que l’Alliance Circulaire sur les matières plastiques. Cette alliance est une initiative des secteurs public et privé, et démontre l’engagement de l’Union Européenne à promouvoir le recyclage. À SP Group, nous sommes également engagés dans la durabilité et nous travaillons pour atteindre ces objectifs.
EN QUOI CONSISTE L’ALLIANCE CIRCULAIRE SUR LES MATIÈRES PLASTIQUES ?
L’Alliance Circulaire sur le matières plastiques a un objectif clair : éliminer une grande partie des déchets plastiques de l’environnement, en accélérant la transition vers un modèle plus circulaire et durable.
Il s’agit d’un objectif ambitieux qui vise à réduire l’utilisation inutile du plastique. Il mettra également à profit les investissements dans l’innovation en matière de réutilisation et de recyclage des plastiques.
À cette fin, douze États membres de l’Union Européenne se sont réunis et ont signé le pacte. Il s’agit de la France, du Danemark, de l’Espagne, des Pays-Bas, de l’Allemagne, de la Suède, de l’Italie, de la Finlande, de la Grèce, du Portugal, de la Lettonie, de la Slovénie et de la Lituanie. À leur tour, 90 multinationales et associations ont rejoint la coalition, et de nombreuses autres les rejoindront dans un avenir proche.
OBJECTIFS DE L’ALLIANCE CIRCULAIRE SUR LES MATIÈRES PLASTIQUES
Loin de laisser cet accord en suspens, l’Alliance Circulaire sur les matières plastiques a fixé une date précise pour mener à bien une série d’objectifs évaluables et voir s’ils sont atteints. À cet égard, 4 grands objectifs ont été proposés pour 2025.
Le premier d’entre eux consiste à supprimer les emballages à usage unique. L’idée est de les concevoir de manière à ce qu’ils puissent avoir une seconde vie et être plus réutilisables qu’ils ne le sont actuellement. En ce sens, l’objectif fixé pour l’année 2025 est que tous les emballages de ce type soient recyclables.
En second lieu, on recherche une utilisation beaucoup plus responsable des emballages plastiques, ainsi que des produits plastiques à usage unique. L’objectif de ce point est de réduire la production de plastique vierge et d’emballages d’au moins 20 % d’ici 2025.
Le troisième point de l’accord est d’augmenter drastiquement la gestion, la capacité de collecte et de tri et finalement, le recyclage de tous les plastiques. En particulier, ceux utilisés dans les emballages ou les produits à usage unique. L’objectif est d’atteindre des normes de qualité tout au long du processus de recyclage et d’augmenter la demande de plastique recyclé.
Le quatrième et dernier point est de promouvoir une plus grande utilisation du plastique recyclé dans la fabrication d’emballages et autres produits en plastique. L’objectif à atteindre d’ici 2025 est que les entreprises utilisent au moins 30 % de plastiques recyclés dans leurs processus de production et de fabrication.
De plus, les plastiques recyclés dans l’UE seront également contrôlés pour s’assurer que tous ces objectifs sont bien atteints.
CRITIQUES CONTRE LES OBJECTIFS DE L’ALLIANCE
Malgré les avantages de cet accord et les objectifs qui en découlent, toutes les voix ne se sont pas élevées en sa faveur. L’Association Professionnelle des Transformateurs de matières plastiques en Europe affirme que cet accord n’offre pas de solutions à long terme, mais elle s’engage à respecter toutes les réglementations relatives à la gestion des déchets plastiques.
De plus, cette association affirme que la réduction des produits en plastique à usage unique ou les objectifs de recyclage plus ambitieux s’opposent à une mauvaise gestion des déchets ou à de mauvaises pratiques. Ils affirment que les pays pionniers ont abandonné leurs déchets plastiques dans les décharges alors qu’ils auraient pu être recyclés, bien que ce ne soit pas le cas de tous les signataires du nouvel accord.
D’autre part, l’association pense également que l’accord qui a été conclu ne tient pas compte des Ministères de l’Industrie et qu’il n’y a eu aucun contact avec eux pour évaluer l’impact sur le secteur. Ils affirment que cela pourrait menacer les emplois dans cette industrie, qui compte actuellement des milliers d’entreprises et dont le chiffre d’affaires se chiffre en milliards. Par exemple, rien qu’en Espagne, plus de 4 000 entreprises opèrent avec un chiffre d’affaires d’environ 30 milliards d’euros et plus de 120.000 emplois.
Comme nous pouvons le constater, l’Alliance Circulaire sur les matières plastiques a encore un long chemin à parcourir, même si elle a déjà jeté les bases. Même les parties contraires à l’accord considèrent la durabilité et le recyclage comme nécessaires et leurs objections portent sur la manière dont seront réalisés les objectifs. Les années à venir seront cruciales pour la réalisation de tous les changements proposés et SP Group suivra de près l’évolution de la situation.